VOYAGE EN THAILANDE

Un beau matin du mois de mai nous sommes partis pour la Thaïlande. Le début de cette aventure fut un peu chaotique avec la grève d’Air France mais bien vite tout est rentré dans l’ordre et nous avons pu arriver sans encombre à destination.

Entre le collier d’orchidées de fleurs fraîches et le cocktail de bienvenue, nous voici à Bangkok, prêts à profiter de cette parenthèse en Asie.

Pas le temps de prendre nos marques, dès le lendemain, les visites ont commencé. Notre guide s’appelait Pêche, prénom bien mérité car elle l’a eu tout au long du séjour. Entre le grand palais croulant sous l’or et les pierres précieuses, le bouddha d’émeraude, les pagodes, nous étions émerveillés par toute  cette opulence et pourtant non convoitée par les voleurs. Une richesse insolente et le peuple qui porte un regard bienveillant  car ils en sont très fiers pas une once de jalousie pour stigmatiser les riches et les pauvres.

Une promenade en bateau au long des klongs sur le fleuve Mae pour découvrir les scènes pittoresques de la vie traditionnelle thaie sans oublier un ballet de lucioles sur l’eau. Une visite s’imposait également sur le marché flottant avec des pirogues chargées de fruits, l’approvisionnement des résidents. Les plus téméraires parmi nous, n’ont pas hésité à faire des photos avec un serpent en guise de collier.

Bien entendu nous avons visité le kanchanaburie la cité du tournage du film « le pont de la rivière Kwai » un vrai régal : visite du musée et du cimetière des alliés, descente et remontée en pirogue (vitesse folle) déjeuner au bord de l’eau, une traversée en train rustique un paysage de toute beauté, verdoyant des compositions florales à vous couper le souffle et le plus surprenant cette sérénité qui y règne, cette douceur de vivre  le long du chemin de fer  c’est peut être leur façon de faire oublier les horreurs de cette guerre. Nous savons que le paradis existe, nous l’avons vu, senti et humé avec délectation.

Tout le long de notre séjour, le bouddha assis, couché, en tailleur, debout, rieur, boudeur, travailleur et j’en passe, sans oublier les temples, ont  jalonné notre parcours, certains ont même été classés par l’Unesco. Nous avons visité également un village de minorités kares, une école maternelle où les enfants sont  habillés en costume traditionnel tous les vendredis. Les femmes travaillent et les hommes « glandouillent » sans commentaire ……

Nous sommes arrivés dans  le triangle d’or séparé par le fleuve le Mékong (Birmanie, Laos et la Thaïlande) très connu par les trafiquants de drogue, d’’or sans oublier la contrebande, problème récurrent des migrants plus de 3 millions par année. Pour faire la différence entre le thaï et un autre ressortissant des pays tiers, on lui demande simplement de chanter l’hymne national dans sa totalité. Tous les Thaïs   le chante dès l’âge de 3 jusqu’à 18 ans 3 fois par jour.

Chiang Mai « la Rose du Nord », je m’arrête sur ses éléphants qui vivent en moyenne plus de 100 ans  et ont généralement  4 petits. Ils mangent 300kilos de nourriture par jour et travaillent comme des esclaves mais à leur décharge ils bénéficient de la Sécurité Sociale, ils ont un hôpital, des contrôleurs qui vérifient si les vétérinaires ont bien fait leur travail et en vieillissant, ils bénéficient d’une retraite bien méritée, surtout pas d’amalgame.

A bien des égards, nous avons eu l’impression quelquefois d’être aux Antilles surtout quand nous sommes montés dans des pickup semi décapotables, nous avons chanté à tue- tête comme un lundi de Pâques des années 60. Nous avons parcouru plus de 6000 kms et nous avons goûté à une grande diversité de moyens de transport. Nous avons séjourné dans des hôtels magnifiques mais juste la nuit, le matin à l’aube nous étions déjà partis  vers d’autres horizons.

La Thaïlande est un pays qui a un roi qui règne mais ne gouverne pas. Sa photo est  omniprésente aussi bien à la ville que  dans les campagnes même les plus reculées. L’immense majorité vénère leur souverain qu’il le compare à Dieu sur terre et ils sont très contents qu’il soit immensément riche. Il gagne l’équivalent de 200€ et ils n’ont pas de syndicat. Le chemin de fer marche très bien, un peu ringard, très propre, nous avons pris un train de nuit bien rigolé. Fort de cet adage qui dit que « la misère rend ingénieux » un thaï est capable de faire une dizaine de transformations rien qu’avec une fourmi.

PS : Tout le long de notre parcours à chaque arrêt de l’autocar Pêche nous précisait d’aller cueillir des fleurs ou chasser le lapin. Le lapin, nous n’avons  point vu par contre, nous avons pu ramener des brassées de fleurs…….

Je m’arrête, une certaine idée de la Thaïlande suite et fin.

Marguerite SALPETRIER